QUELQUES INFORMATIONS PRATIQUES.

1-comment circuler dans le Cameroun.

Le Cameroun dispose d’un réseau routier qui relie pratiquement entre elles toutes les capitales provinciales. La déserte de la partie septentrionale du pays(Adamaoua, Nord et Extrême nord) est assurée par le chemin de fer jusqu’à Ngaoundéré, ville située à presque 900km au nord de Yaoundé. Le tracé traverse des paysages luxuriants qui offre des vues mémorables. Les métropoles principales de la région du nord du pays, l’une des régions les développées sur le plan touristique, sont reliées entre elles par des routes bitumées. Il en est de même pour toutes les grandes villes du sud du pays.

En ce qui concerne les infrastructures aéroportuaires, le Cameroun dispose de trois aéroports internationaux et de huit aéroports secondaires.

Les transports urbains sont très utilisés par les camerounais. Les autobus sont gérés par des sociétés privées dont les agences sont basées dans les grandes villes. Ils constituent un moyen très économique de se déplacer. Pour les trajets inter urbains sur de plus longues distances, la meilleure solution reste sans doute le traditionnel taxi-brousse qui se présente sur la forme de grands autocars, de coasters ou de minibus. C’est un moyen de transport qui vous laissera des souvenirs impérissables.

Le voyage est toujours une aventure : le volume sonore de la musique est souvent au maximum et les discussions sont animées à l’intérieur des autobus et des taxi-brousse.

Taxis de couleur jaune et moto-taxi assurent les déplacements à travers les rues des grandes villes. Les pirogues sont un moyen de transport traditionnel agréables qui permet de se déplacer sur les fleuves, les rivières et aussi les mers dans de nombreuses régions du Cameroun. Il est ainsi possible de remonter le cours d’eau de la Lobé jusqu’au cœur de la forêt et de partir des villages de la Lokundjé pour la ville de Kribi via la mer à bord de cette embarcation typique. Vous découvrirez alors des paysages magnifiques dans un silence très appréciable. Une expérience que vous pouvez également faire dans d’autres régions, à Limbé par exemple, des pêcheurs accompagnent sur les îles tabulaires, couvertes d’une végétation qui surgit au large. On peut également se promener en pirogue dans la mangrove qui borde la ville de Douala. A  Mbalmayo il est possible de descendre le fleuve Nyong jusqu’à Ebogo(30 km) et à Pouss, de regagner Yagoua en se laissant bercer nonchalamment par le Logone et le Danai.

 

-Les liaisons aériennes :

Le Cameroun dispose de trois aéroports internationaux : Yaoundé-Nsimalen, Douala et Garoua.                         

*Les liaisons avec l’Europe : Il existe des liaisons directes et indirects avec l’Europe, six heures de voyages entre Paris et Douala, à raison d’au moins un vol par jour.

les principales compagnies aériennes : CAMAIR CO, AIR France(fréquence régulière au départ de Pari et de Yaoundé ou de Douala), BSN Brussels, SWIISS+        (3 vols par jour).

*Les liaisons inter africaines.: Il existe des liaisons directes et indirectes entre le Cameroun et le reste  du continent. Plusieurs atterrissages et vols ont lieu chaque jour.

Les principales compagnies aériennes : CAMAIR CO, Air Gabon, Air Ivoire, Kenya Airways, Virgin Nigeria, Ethiopian Airways, Toumair Tchad, Royal Air Maroc...

   

2- Gastronomie.

La cuisine camerounaise varie selon les régions. Dans l’ensemble elle est pimentée mais exceptionnellement délicieuse. Pendant  votre visite goûtez aux spécialités gastronomiques du pays. 

Dans centre, le sud et à l’est : on peut déguster le kpem, feuilles de manioc pilées généralement cuites sans sel qui se mangent avec des tubercules de manioc, du plantain ou macabo, met très nourrissant dont les effets procurent force et longévité. L’Okok, feuille de forêt finement découpées cuite à la pulpe de noix de palme avec des arachides grillées ou fraîches. Le Nnam owondo et le Nnam ngon, respectivement pâte d’arachide et pâte de concombre mélangé au poisson sec ou à la viande, l’un et l’autre sont cuits dans les feuilles de banane, on accompagne généralement de bâtons de manioc ou de tubercules. Le Gombo, fruit vert gluant découpé en petites tranches mélangé avec du poisson ou de la viande fumée se mange avec du couscous de manioc. Le Ndomba de poisson ou de vipère, assaisonné aux ingrédients de la région et du piment et cuit à l’étouffé dans les feuilles de bananier. L’ébandjea,plat cuisiné à base de poissons, de piment, citronnelle, tomate et citron. Les crevettes à la kribienne, plat de crevettes sautées avec des oignons, s’accompagne avec des frites de pommes ou de plantains murs ou du fruit à pain. 

Dans le littoral et le sud-ouest : on peut dans les restaurants déguster le Ndolè, feuilles de forêt bouillies et lavées à l’eau chaude, cuisinées ensuite à la pâte d’arachide bouillie, on accompagne avec du miondo, du bâton de manioc ou des plantains à la vapeur. Le poisson braisé, avec des condiments frais et du piment, s’accompagne avec du miondo ou du plantain.

 A l’ouest : on trouve au menu le Nkui, sauce gluante aux douze condiments qu’on accompagne de couscous de maïs. Le condreh, plantain cuit avec la viande, de l’huile rouge et des épices appropriées. Les pilés, plats de tubercules, de plantains, de bananes bouillies pilées avec de l’huile de palme, du haricot et du piment.  La tenue militaire, gâteau de maïs aux jeunes feuilles de macabo fait avec l’huile de palme et des écrevisses. 

Dans le nord-ouest : on peut déguster le Hero, feuille d’okok et de water leaves(légèrement gluantes) cuite avce la peau de bœuf, du poisson sec, des crevettes, de la viande et de l’huile de palme. Il s’accompagne avec du couscous de manioc frais(water fufu)

 Dans l’Adamaoua, le nord et l’extrême-nord : au menu on peut trouver le foléré, feuille verte de brousse dont on fait une sauce avec de la viande fraîche ou séchée et ou du poisson fumé, s’accompagne avec du couscous de mil, de sorgho ou de maïs. Le Gombo, fruit vert gluant découpé en petites tranches mélangé avec du poisson ou de la viande fumée se mange avec du couscous de manioc.

 De manière générale les desserts dans le pays sont à base de fruits : ananas énormes, bananes, papayes, noix de coco, oranges, pamplemousses, prunes violette et bien d’autre tels que le corossol (gros fruit vert mamelonné dont la pulpe blanche et fibreuse a un parfum agréable et une saveur légèrement acidulée.

 Les restaurants au Cameroun sont à la portée de toutes les bourses. Des restaurants chics des grands hôtels en passant par les restaurants moyens des centres villes jusqu’aux restaurants populaires bon marché communément appelés « tourne-dos », le voyageur découvrira les merveilles de la cuisine camerounaise dans un décor pittoresque, surtout accueillant.

 

3- Boissons.

On peut se procurer de la bière même dans les petits villages de brousse. L’eau minérale est conseillée aux touristes pendant leurs séjours. Dans le grand sud du Cameroun, le vin de palme ou « Matango » et le vin de raphia demeurent des boissons incontournables et très appréciées par les populations locales. Le visiteur pourra s’il le souhaite, assister à la cueillette desdits vins dans quelques villages donnés. Le Harki et le Haa encore appelés « Odontol » sont des whiskies traditionnels de couleur claire fait à base de maïs et dont le taux d’alcool est non déterminé. L’appellation diffère selon que la distillation est faite. Le Kpara, fait également à base du maïs, mais donc le liquide est jaune se boit frais ou chaud, avec du sucre ou avec du piment. Dans le grand nord du Cameroun, le Bili Bili fait à base de mil ou de sorgho rythme le quotidien des adeptes de Bacchus.

 

4- vêtements et équipements.

Prenez des vêtements légers en toile, en coton ou en lin, des lunettes de soleil, un chapeau, des lainages pour le soir, et, éventuellement, un imperméable et des habits pour se couvrir et se protéger des moustiques et autres bestioles. Prévoir également des bottes en caoutchouc pour la saison des pluies.

 

5- photographies.

Les prises de vue photographiques sont libres sur l’ensemble du territoire nationale du Cameroun, à l’exception des palais présidentiels, des bâtiments publiques, des ponts, les zones et installations militaires, des personnels de la sécurité et de la défense et des aspects susceptibles de nuire aux mœurs et la bonne réputation du pays.

Lors des manifestations officielles et des prises de vue commerciale, il est recommandé de contacter le ministère de la communication pour obtenir une autorisation spéciale. Photographier à l’intérieur des parcs nationaux est soumis au payement des droits fixés par appareil. Il est recommandé, aussi, d’obtenir leur consentement quand il s’agit de photographier ou de filmer des personnes. 

 

6- Quand partir ?

Le Cameroun se visite toute l’année et pendant toutes les saisons. L’entrée des visiteurs sur le territoire du Cameroun se fait selon qu’ils  veulent faire un tourisme de safari et de chasse, un tourisme culturel, un tourisme de montagne, un tourisme balnéaire, la pêche, la visite des forêts, des villages, des villes des marchés… la visite du grand nord ou du grand sud du Cameroun. Cependant la saison la mieux indiquée est celle allant de novembre à mai, la période de  l’année où les températures sont les plus élevées, notamment dans l’extrême-nord où souffle par ailleurs en janvier et février, l’harmattan, un vent chaud et chargé de sable, venant du Sahara. Pendant la saison des pluies qui va de juin à octobre, les températures sont plus douces, mais certaines pistes impraticables. La saison sèche est plus propice à l’observation de la faune dans les grands parcs naturels du nord. La plupart des fêtes

 traditionnelles de l’ouest(le Nguon à Foumban), du littoral(le Ngondo à Douala) et du sud(les fêtes batanga et mabi) Cameroun tiennent souvent lieu entre décembre et mai.

 

7- les formalités de voyage.

*Santé.

Le touriste doit avoir un certificat international de vaccination contre la fièvre jaune et doit se prémunir  contre le paludisme. Chaque province du Cameroun est dotée de structures sanitaires dans lesquelles le visiteur pourra se faire consulter en cas d’urgence. La couverture sanitaire est bonne sur l’ensemble du territoire. Il est conseiller de faire vacciner les animaux de compagnie contre la rage.

*Visa.

Pour entrer au Cameroun, en plus du certificat international de vaccination contre la fièvre jaune, l’obtention d’un visa est obligatoire. Vous pouvez déposer votre demande auprès de l’ambassade ou du consulat du Cameroun dans votre pays de résidence. Il existe trois types de visas et leur délai d’obtention est de 24 heures : il s’agit du visa touristique, du visa d’affaires et du visa de travail. La validité du visa touristique est de 30 jours non renouvelables avec plusieurs sorties et entrées. Il est possible d’obtenir un visa à l’aéroport de débarquement pour les visiteurs en provenance des pays où le Cameroun ne dispose pas de représentation diplomatique et pour les touristes en voyage organisé. Les pièces requises :

-un passeport en cours de validité.

-un billet d’avion aller-retour.

-un certificat international de vaccination(fièvre jaune).

-2 photo d’identité prises de face.

-un certificat d’hébergement ou une réservation d’hôtel.

-un formulaire de demande de visa, retiré au consulat ou obtenu par voie postale sur simple demande remplie et signé.

 

8- Le logement au Cameroun.

L’infrastructure hôtelière au Cameroun est dans l’ensemble de bonne qualité(117 hôtels). Les zones rurales offrent d’autres formes d’hébergement qui vont du camping au séjour chez l’habitant (case locale). Des efforts fournis en permanence par les investisseurs privées participent à l’amélioration des conditions d’accueil. La politique du gouvernement camerounais pour la promotion du tourisme commence à porter ses fruits et mérite d’être saluée. Voyager au Cameroun devient ainsi une aventure compatible avec un certain bien être. Plusieurs initiatives remarquables sont mises sur pied pour assurer la valorisation de l’important potentiel touristique du pays, encore largement sous exploité, et accueillir les touristes le mieux possible. En outre, les camerounais sont dans l’ensemble très chaleureux et accueillants.

 

9- Voyages organisés.

Les prix forfaitaires des voyages organisés comprennent généralement le transport(en classe touriste), tous les repas pendant le séjour, les transports au sol, ainsi que les services de guide et les droits d’entrée dans les parcs nationaux. Dans les grandes villes les touristes sont logés dans les hôtels de classe internationale . Dans les zones rurales ils peuvent passer la nuit dans des cases locales ou dans des tentes avec des matelas de couchage. Les voyages organisés sont courts et se font en petits groupes, une douzaine de personnes au maximum. La présence d’un guide aide à établir les contacts entre les populations locales et les touristes.

Les voyages organisés à l’entrée du pays d’accueil sont de deux sortes : « la course », c’est à dire voir un maximum de choses en un minimum de temps. Et « le séjour » qui consiste en une  détente dans les hôtels bien aménagés, accompagnés de courtes excursions pour découvrir le pays.

Les circuits pour le grand nord sont les plus nombreux, c’est la région des grands parcs nationaux. Les circuits de l’ouest  sont axés sur les chefferies et l’artisanat ; ceux de la province du sud et du sud-ouest sont axés sur les plages et sur les excursions à la montagne(Buéa, au pied du mont Cameroun, le mont Manengoumba). Le Cameroun se visite en toute saison, hormis les parcs nationaux situés dans le grand nord du pays, qui sont difficilement accessibles lors de la saison des pluies(de juin à octobre).

 

10- Partenaires.

-les agences de tourisme et associations faisant la promotion du tourisme.

-les structures hôtelières.

-toutes les âmes de bonne volonté

 

11- Monnaie et change.

-La monnaie en usage au Cameroun est le franc CFA de la zone CEMAC. 100Fcfa =0,15 euro ou 1euro= 655,957francs CFA.

-Les devises étrangères couramment acceptées sont l’euro et le dollar US. Le change est possible dans les bureaux agrées, les établissements bancaires, les hôtels et certaines agences de tourisme.

-Certains grands hôtels acceptent les cartes de crédit pour les transferts d’argent. Par ailleurs vous pouvez, avec vos cartes de crédits internationales (visa, mastercard) faire des retraits d’argent dans certains guichets automatiques de banque. De nombreuses banques internationales sont représentés au Cameroun. Renseignez-vous auprès de votre  banque avant d’effectuer le voyage. Certaines cartes de crédit vous font bénéficier d’une assistance médicale.

 

12- Les langues officielles du Cameroun.

Le Cameroun est un pays bilingue avec le français et l’anglais comme langue officielle. Vous y trouverez aussi des locuteurs d’autres langues étrangères comme l’espagnole, l’allemand, l’italien et bien d’autres langues. Les langues locales comme le Foufouldé dans les provinces septentrionales(Adamaoua, nord et extrême-nord), le Béti et le Pidgin supplantent les langues officielles.

 

13- l’art camerounais.

*Sculpture et broderie.

Chaque groupe ethnique possède un fond culturel particulier, le Cameroun est l’un des plus brillants et plus ancien foyer de l’art africain.

Dans tous les livres d’art africains, les masques camerounais sont largement représentés, ces masques changent de physionomie selon l’endroit : dans la savane, ils ont un sourire grimaçant ; dans la forêt, ils sont géométriques, chez les Tikars, ils sont burlesques ; chez les Bali, ils ont la forme d’ une tête d’éléphant lorsqu’ils servent au culte des morts. Ces masques témoignent toujours d’un mystère, car ce qu’ils témoignent va au-delà du simple figuratif.

Les plus beaux sont originaires des pays bamoun et bamiléké. Ils sont le plus souvent utilisé pour les danses, ces masques servent aussi à certains rituels. Chez les bamoun ils ressemblent à un joueur de flûte ou à un notable aux joues bien gonflées pour montrer qu’il mange à sa faim. Chez les bamiléké il s’agit d’une tête surmontée des cornes et d’une tiare décorée d’animaux.

Les statuettes et les masques sont faits le plus souvent en bois, mais aussi en bronze et en fer, leur forme varie suivant les ethnies. Cette sculpture qui est l’une des plus originales et des plus variés d’Afrique est utilisée également dans l’ornement des piliers et des portes des cases traditionnelles, comme dans celle du mobilier. Les encadrements des portes, formés par quatre morceaux de bois en cornière, retracent souvent un événement important de l’histoire de la chefferie. Le lit réservé au chef ou à quelques notables est sculpté dans un tronc d’arbre ; un animal fait office d’appui -nuque ; les sièges ornés montrent la puissance d’un personnage. L’art bamoun, riche également en broderie de perles est surtout connu pour ses masques en bronze qui étaient destinés à chasser les esprits maléfiques lorsque le roi était frappé d’un deuil.

 

*Danses, musiques et chants.

Danses de la savane ou danses de la forêt, danses de réjouissance des Choa ou danses funèbres des pygmées, elles changent de décor d’une ethnie à l’autre.

Au nord des monts Mandara, chez les Mouktélé comme dans les tribus animistes des montagnes, la musique et la danse sont étroitement liées aux travaux des champs. Les Toupouri, quant à eux dansent au son du tambour, ils s’enduisent le corps de beurre et s’appliquent sur le buste une poudre rouge minérale. Les Choa dansent en bondissant comme des acrobates. Les Bali pratiquent le Nabionga, danse magique exécuté pour le plaisir du Fon(chef de l’ouest du Cameroun) ou l’occasion d’un grand événement. Les Bamoun sont surtout connu pour le lugubre Mwitngo (lorsqu’une personne est accusée d’un grave délit, elle est arrêtée dans la nuit au son des tambours et de sacs en cuir de buffle remplis de morceaux de ferraille qu’on agite en cadence. Les musiciens marchent comme des automates en chantant d’une voie grave à faire frissonner)

Les Fangs sont de merveilleux chanteurs et musiciens de mvet oyeng. Le musicien de mvet oyeng est à la fois musicien, conteur et danseur. Il chante les combats héroïques, les légendes épiques et les actions exemplaires du peuple Ekang. Une grande diversité des genres musicaux se distinguent au Cameroun où le voyageur (étranger) pourra apprécier des rythmes populaires tels que le Makossa, le Bikut-si, le Bend skin,l’Assiko et d’autres rythmes étrangers qui font la pluie et le beau temps des bars et des night club. Le Cameroun distingue plusieurs artistes de classe internationale tel que Manu Dibango créateur du « Soul Makossa » Richard Bona (grand bassiste), Sally Nyollo et bien d’autres.